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lundi, 19 avril 2010

Mes chers collègues

Peu de personnes - y compris ceux qui me connaissent IRL - savent en quoi consiste mon travail. S'ils ont la moindre idée du secteur dans lequel je bosse déjà c'est bien. A croire que vous n'êtes pas curieux (nan, j'déconne). Si je n'évoque pas mon boulot ici, c'est qu'il n'y a rien de vraiment intéressant à en dire (et que j'ai pas envie d'être emm*erdée lol).

Par contre évoquer la Bouatte est régulier, puisque c'est le microcosme dans lequel j'évolue depuis presque 5 ans. Aujourd'hui, évoquons les comparses avec lesquels je travaille. Nous sommes une petite équipe, 2 femmes pour 10 hommes.
J'ai déjà parlé de l'évêque ici, mais l'évêque et l'archevêché ont considéré qu'il valait mieux arrêter les frais.

Restent les autres :

Le pèquenaud

Le pèquenaud aime se la péter plus haut qu'il n'a les fesses, sauf qu'il n'allie pas souvent le verbe et de manière générale l'intellect à la prestance (« Pamela Anderson, elle est très distinguée »).
Le pèquenaud commande ses chemises par internet (25 € le lot de 10) et se les fait livrer au bureau. Pour faire de l'effet - et copier son chef à qui il tente de ressembler - il achète ses costumes 300 € et est pourtant est habillé comme un sac.

Le pèquenaud a dû être un mouton dans une vie antérieure. Une brebis égarée qui n'a trouvé son salut que dans la pâle imitation de celui qu'il considère comme le reflet de la Réussite.

A 11h30 qu'il pleuve / neige / vente, le pèquenaud demande où on va manger.
Le pèquenaud n'aime pas bosser, il surfe sur internet lorsqu'il est au bureau, télécharge des appli pour son téléphone, fait croire à qui veut l'entendre qu'il a des dossiers / négo en cours et se fait parler comme une sous-merde par son chef.

Quand il n'a rien à faire, le pèquenaud vient dans ton bureau pour taper la causette. Ses conversations sont à peu près aussi intéressantes qu'un documentaire sur la reproduction du mérou en Méditerranée.

Quand il sera grand, le pèquenaud aimerait être calife à la place du calife remplacer son chef, tout en continuant à procrastiner sévèrement.

Le pèquenaud CSP++

Le pèquenaud CSP++ est une personne pédante et hautaine avec qui la moindre communication devient un monologue sans fin (le « je m'écoute parler » en somme) quand elle n'en devient pas conflictuelle.
Le pèquenaud CSP++ a dû un peu trop souvent regarder « Wall Street » quand il était petit ; il passe son temps au téléphone (ça fait businessman), que ce soit au bureau, en voiture, à pied, ou aux toilettes. Il marche d'un pas pressé, est bordélique (avoir des piles de papiers sur son bureau démontre le statut et l'importance du travail accompli).

Il gagne bien sa vie, et à l'entendre ferait passer le minier pour un chômeur ; le dur labeur, ça le connaît : il commence tard ces journées (il a de nombreux rendez-vous « à l'extérieur ») mais reste bien volontiers jusqu'à 20h le soir.
En vérité, il n'a que peu ou pas d'amis, et aucune envie de rentrer voir bobonne.

Sa femme pourra se faire une couronne avec ses cornes, car il est de notoriété publique que le pèquenaud CSP++ trompe sa gonzesse (le plus drôle étant de le croiser avec une autre dans un endroit où il n'est pas supposé se trouver).

Variante : le pèquenaud CSP++ commercial

La pire des races de collègues. Son évolution était toute tracée : il démarra pèquenaud puis devint pèquenaud CSP++ à la faveur d'un concours de circonstances.
Il se croit malin, beau, fort, et très intelligent. A la moindre occasion il étalera sa science comme du Nutella sur du pain (avec un couteau en inox de chez Ikéa et en fortes couches).

Il sait, tout ou presque, mieux que tout le monde. Il brasse beaucoup d'air, tout au long de l'année, parle avec un ton condescendant, rit de ses propres blagues et s'écoute parler. Susceptible. Il sait très bien aussi manier l'art de la lèche ; en bref, il ventile et arrose.

Curieux, apprend vite mais ne se remet jamais en question. Est en compétition permanente avec le reste du monde. Atteint du syndrome de la réunionite aiguë où il passe le plus clair de son temps à envoyer des mails tout en hochant la tête d'un air concentré ; est toujours d'accord avec le chef - son modèle que dis-je, son maître (à penser ?), est toujours prêt également à savonner les planches pour servir ses intérêts.

Le gars d'chantier

Robuste, sympathique mais qui peux vite devenir insupportable lorsqu'il a les c*uilles à l'envers ; humour très tendancieux voire gras (« vendredi, c'est sodomie ! »). Aime les chats et les gonzesses surtout. N'est pas avare de compliments.

Le gars d'chantier est un hyperactif, il aime les choses carrées, travaille plutôt vite et bien ; fume beaucoup trop et très vite (1 clope par heure depuis 8h du mat' ; vitesse de sédimentation d'absorption : 40s). Crée volontiers des alliances avec le pèquenaud CSP++ si ça peut le faire mousser auprès des Grands Chefs.

Le collègue bon esprit

Sympa, de bonne humeur, travailleur, rigolard. Ne se prend pas au sérieux. Aime mettre les autres collègues en boite. S'intéresse aux autres. Légèrement manipulateur sur les bords. Seul collègue que je suis susceptible de croiser en soirée ou au resto.

Bémol : a une femme qui l'appelle environ 10 fois par jour. Et qui le supporte bien, en plus (ça, ça m'épate vraiment).


Et moi dans tout ça me direz-vous ?
Je cohabite relativement bien avec ce petit monde, puisque chacun est bien réparti dans chaque catégorie... tant que je dois pas bosser avec des gonzesses... :-)

07:46 Écrit par Anouchka dans Moi Je | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : blabla de fille, taff

 
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